أقدمت مساء الثلاثاء 11 يوليوز 2009 مجموعة المكتب الشريف للفسفاط   على توقيف 850 عامل    من عمال مناجم الفسفاط بالمغرب  ــ  سميسي ريجي ــ  خريبكة ... داست حقوقهم الاقتصادية  و الاجتماعية بشكل همجي ... طردتهم  ومنعتهم من ولوج أوراشها  رغم أنهم قضوا في الإنتاج والمعالجة معها   أكثر من ثمان سنوات ... ساهموا بشكل كبير في  الرفع من الإنتاجية والتنافسية التي بدأت تتميز بها هذه المجموعة  ....وكان الجزاء هو الطرد  والتسريح بالجملة ...عائلات شردت بكاملها وتركت لمصيرها عرضة للضياع ... وأخرى أصبحت من دون مورد للرزق ... وأخيرة في العراء  وأطفالها  من دون حليب.....إنهم يواجهون وضعا صعبا يقتضي من كل الضمائر الحية بالداخل والخارج الالتفات إليها.. ... فلنطالب جميعا بل نناضل إلى جانب هؤلاء العمال وعائلاتهم من أجـــــل عودتهم إلى  مناصبهم من دون قيد أو شرط ... من أجـــــل احترام الحقوق النقابية داخل الشركة الشريفة للفسفاط  وكل فروعها .... من أجـــــل الإفراج عن المعتقلين وإلغاء محاكماتهم ..

dimanche 6 décembre 2009

Pourquoi la solidarité avec les 850 victimes de l’OCP ?

Pourquoi la solidarité avec
les 850 victimes de l’OCP ?


D’aucuns se posent des questions sur les raisons qui ont « poussé certains » à médiatiser (à l’intérieur et à l’extérieur du Maroc) le licenciement de 850 ouvriers par l’OCP . Ils disent que des milliers d’ouvriers et d’ouvrières sont licenciéEs quotidiennement sans attirer l’attention du « public ».
Je tiens personnellement à apporter certaines précisions ; Elles se résument dans ce qui suit ;
1 – Il est du devoir de tout démocrate, de tout défenseur des droits humains, de toute personne éprise de justice, de toute personne scandalisée par un système bâti sur l’exploitation de l’Homme par l’Homme, de dénoncer les pratiques arbitraires des patrons capitalistes, des grands propriétaires fonciers, des Etat à régime despotique. Si Aujourd’hui des milliers de travailleurs sont jetés dans la rue après des années de trime pendant lesquelles une minorité d’individus ont accumulés des richesses colossales grâce à la plus-value enfantée dans la douleur par la force de travail, si aujourd’hui ce licenciement est banalisé, la faute incombe essentiellement à l’inertie des forces démocratiques, à la collaboration honteuse de la plupart des directions syndicales, à l’aliénation idéologique aux « valeurs » bourgeoises qui fait de la propriété privée des moyens de production une donnée sacrée liée à la « nature humaine » et que cette dernière ne peut se développer/s épanouir que par la recherche du profit personnel, que dans l’individualisme le plus abject. Dans cette recherche de profit à n’importe quel prix, les autres perdent leur nature humaine, deviennent de simples paramètres (comme la machine, la terre, l’animal de somme…) dans la fameuse équation de « l’optimisation des facteurs de production », et par là dans les décisions de la réduction des coûts
qui, logiquement, ne peut se faire que par la réduction des « charges sociales ». Les soubassement idéologiques de la « GRH » (trop à la mode aujourd’hui), n’ont d’autres principaux objectifs que la justification/ légitimation (et au nom de la rationalité !) de l’accélération effrénée de la cadence de travail, et donc de l’extorsion sans limite de
plus-value.
Les enseignants de la GRH doivent commencer par dire aux étudiants : on va vous apprendre comment maximiser le profit aux dépens des travailleurs; et ceux du marketing : on va vous apprendre comment plumer les consommateurs.
Nous trouvons aujourd’hui naturel les anomalies où nous pataugeons quotidiennement. Nous sommes des aliénés. La bourgeoisie a transformé ce qui est au fond inhumain, en valeurs universelles conditionnant ainsi nos rapports mutuels.
Donc, si aujourd’hui, le licenciement des salariés est ainsi banalisé, c’est par ce que nous sommes « amnésiés » par l’idéologie/propagande d’une minorité déshumanisée.

2 – Le licenciement des 850 victimes constitue un abus même aux yeux de la législation de travail en vigueur
3- L’OCP ne connaît pas de difficultés économiques : il projette même de doubler sa production dans 6 ans (voir la déclaration d’un de ses responsables dans LE SOIR du 2 novembre 2009)/ Les prix ont augmenté ces dernières années de plus de 400% (quatre cents pourcent)
4 – L’OCP a fait appel aux retraités (ce qui est interdit par la loi) pour faire face à la pénurie de la force de travail.
5 – L’OCP a bâti son espace d’exploitation minière (des centaines de km carrés), grâce l’expropriation (sans indemnité aucune) des paysans et des éleveurs de la région. Ceux-ci ont toujours constitué son armée active et son armée de réserve minière.
Logiquement, les enfants de ces paysans ont certains droits. La quasi-totalité des 850 victimes sont de Khouribga et de sa région. Leurs anciens sont morts en tant que retraités ou travailleurs actifs de l’OCP (celui-ci exploite – au sens large - la région depuis 1921)
6 – l’OCP est un groupe étatique. Il doit donner en principe le bon exemple quant à l’application de la législation de travail. Il doit se comporter comme une « entreprise –citoyenne », puisque les médias officiels, les décideurs de ce pays, les enseignants domestiqués, prétendent que ce type d’entreprise existent dans la réalité.
7 – L’Etat cautionne les décisions arbitraires de son rejeton, ses différents appareils harcèlent sans cesse les victimes.
8 – L’internalisation de ce conflit s’inscrit simplement dans l’esprit de solidarité entre les travailleurs. L’OCP domine le marché mondial du phosphate, l’Etat marocain, les classes dominantes, tissent des liens , souvent opposés aux intérêts du peuple marocain, avec des forces étrangères. Chacun cherche ses semblables, ses alliés, ses amis…c’est la logique des relations sociales, des relations de classes, des relations internationales, la logique des relations d’intérêts dans un monde composé de classes sociales à intérêts opposés.
LA SOLIDARITE AVEC LES VICTIMES DU CAPITALISME NOUS INTERPELLE ! LA SOLIDARITE AVEC LES OUVRIERS DE SMESI NOUS INTERPELLE !
Ali Fkir (4 décembre 2009)

1 commentaire:

  1. Salut camarades !

    N'hésitez pas à nous envoyer des nouvelles de vos luttes là-bas...

    http://servirlepeuple.over-blog.com (utiliser le lien "Contact")

    A bientôt, et bon courage !

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